Projet REBECCA

Le traitement des eaux usées avec un procédé conventionnel à boues activées consomme environ 3,20 kJ/gDCO, alors que les eaux usées entrantes présentent un potentiel énergétique d’au moins 1,60 kJ/gDCO, soit la moitié de la consommation totale d’énergie nécessaire pour épurer les eaux résiduaires urbaines. Le contexte énergétique actuel incitant les stations d’épuration (STEP) à devenir moins énergivore et productrices de ressources (carbonée, azotée et phosphorée) s’accompagne d’un intérêt croissant pour la valorisation des données issues de ces installations par une instrumentation active et le pilotage intelligent de ces unités. En effet, la diminution de l’empreinte environnementale des installations s’inscrit dans de nouveaux schémas épuratoires alliant économie circulaire et innovations digitales.

Afin de minimiser les coûts en équipement et en maintenance, les capteurs logiciels (CAPLOGs) ou, data-driven soft-sensors, sont une alternative pertinente.  La démarche expérimentale qui s‘articule autour de trois lots de travail seront identifiés : i) le choix des grandeurs et l’acquisition de la donnée (série temporelle) sur des unités pilotes mais également en off-line en laboratoire (valeur à prédire) pour la validation des algorithmes, ii) l’exploration et le prétraitement des données (filtrage, suppression des valeurs aberrantes, mise en forme, clusterisation) et iii) le développement et l’apprentissage du modèle prédictif.