Publié le 16 février 2024 sur CNRS Chimie.

Les récents progrès de l’industrie pharmaceutique se heurtent aux limites du conditionnement durable des médicaments, en particulier ceux de l’oncologie. Des interactions délétères peuvent en effet exister entre des flacons en verre et des médicaments liquides qui y sont stockés. La surface du verre se trouvant alors altérée, des fragments de verre peuvent passer dans le médicament et provoquer des problèmes sanitaires importants. D’où l’idée de déposer sur la surface interne du contenant un film protecteur inerte.

Une équipe pluridisciplinaire de chercheurs du Centre interuniversitaire de recherche et d’ingénierie des matériaux (CNRS/Institut National Polytechnique de Toulouse et Université Paul Sabatier), du Laboratoire de génie chimique (CNRS/Institut National Polytechnique de Toulouse), et du laboratoire Conditions extrêmes et matériaux : haute température et irradiation (CNRS/Université d’Orléans) vient de mettre au point de revêtements innovants d’oxy-carbonitrure de silicium. Il s’agit de silice, un matériau vitreux, dans lequel une partie de l’oxygène est substituée par de l’azote et du carbone. Ceci permet de diminuer la réactivité chimique du film déposé et réduire la taille des espaces disponibles vis-à-vis de la circulation des ions. Ce film d’oxy-carbonitrure de silicium affaiblit alors considérablement les échanges chimiques contenant/contenu et améliore les performances par rapport aux films actuels de silice non modifiés.